AFRIQUE DU SUD - MOZAMBIQUE 2014
U'THAÏ FEMME DE LA SAVANE
Parce que nous sommes le vendredi 8 aout, 6h du mat , et nous voilà sur la route pour un autre grand jour de safari, enfin on l'espère !!! Go pro et appareil photo en mains, nous voilà équipés.... sans oublier veste et couverture car il fait encore très frais.
Dès les premiers kilomètres, on zieute, on scrute, on imagine des animaux avec la forme des arbres ou les bois morts.
Pour le moment l'adrénaline ne monte pas bien haut.
Mais c'est sans compter sur une rencontre au hasard d'un grand barrage détruit suite à des inondations.
Nous tombons sur notre troisième Big Five, le buffle. Ou plutôt un troupeau de buffles, se trouvant à quelques dizaines de mètres de notre véhicule.
A priori aucun danger, ils broutent un peu partout dans les environs, mais certains posent néanmoins un œil attentif en notre direction. Si le buffle fait partie des 5 Grands, c'est qu'il y a une raison : 1,4 mètres de haut pour 800 kg pour les plus gros, ils peuvent devenir extrêmement dangereux lorsqu'ils se sentent menacés.
Je n'en avais jamais vraiment vu auparavant, ils sont surprenants avec leurs larges cornes, séparées par une raie au milieu, leur donnant un air de premier de la classe.
De plus ils se promènent généralement en très grand nombre et nous éprouvons en ce moment tout le mal du monde à les dénombrer. On en trouve quasiment tout autour de nous, plus ou moins embusqués dans les hautes herbes.
Parce que quand les buffles s'en mêlent, nous on s’émerveille.
Parce nous sommes toujours entrain de scruter l'horizon, chacun de notre côté, 4 yeux valent mieux que 2, lorsqu'on s'arrête à proximité d'un point d'eau pour la pause petit déjeuné.
Je suis estomaquée par la vitesse avec laquelle les animaux semblent se rendre invisibles. Parfois, nous ne croisons rien durant des kilomètres.
Parfois en quelques secondes nous pouvons perdre de vue un éléphant ou même une girafe qui se marient parfaitement dans la nature. Parfois l'inverse se produit car il est également possible, de voir apparaître en quelques secondes ces mêmes animaux sur notre chemin.
Parce que on voit enfin l'animal le plus dangereux d'Afrique. Roulement de tambour... Un hippo !
Généralement, les rangers choisissent cet endroit pour la pause car ils savent qu'on peut admirer l'animal de loin sans le déranger.
Oui, l'hippopotame tout en rondeurs et en lenteur attendrissante est pourtant le responsable du plus grand nombre de morts humaines. Ils flottent, ces hippos, ronds comme des ballons, avec de ridicules oreilles roses, et apparaissent à la surface pour disparaître aussitôt. Ils sont hilarants. Ils poussent des grognements identiques aux cochons, mais gagnent en décibels proportionnellement à leur taille !
Un hippo ne sait pas nager. Il rebondit au fond de l'eau pour avancer !
Quand enfin un hippo bâille, on ne voit que la grande gueule rose comme tapissée de malabar (oui, quelle référence !) et les énormes crocs !
Parce que l'enchantement nous gagne, l'étang nous envoûte, l'eau doucement mouvante apaise et effraie à la fois.
Le déjeuné en main, on scrute l'eau... Un croco prend le soleil sur la berge pour se réchauffer un peu. Il est inerte. Mais soudain il entre dans l'eau, et d'animal lent et pataud il devient agile. Il peut nager à 70 km/h ! Il disparaît, inquiétante colonne d'écailles.
Il y a de l'activité dans tous les coins et surtout de l'autre coté de la berge : héron, dendrocygne veuf, ouette, jacanas qui utilisent les hipos pour jouer les équilibristes.
D'ailleurs, nous sommes dans le plus vaste estuaire du continent africain : 320 000 hectares, cinq écosystèmes... on se sent petit.
Ensuite, le reste de notre matinée sera moins mouvementée... Nous reprenons le chemin de l'hôtel jusqu'à la prochaine sortie en fin d'après midi.
