INDONÉSIE 2017

U'thaï femme sur l’île des Dieux.

Lundi 14 août

 

 

Le réveil est difficile. Nous avons très mal dormi à cause des coqs et de la proximité de  la mosquée. Nous sommes pourtant habitués aux nuits bruyantes vu que nous vivons avec 2 merveilleux toutous qui ronflent. Mais Nini a le sommeil très léger.

 

Et oui, depuis que nous sommes arrivés, tous les jours et pendant quelques minutes, aux moments des prières, nous entendons l'appel à la prière diffusé par les haut-parleurs de la mosquée. Ce n’est pas  dérangeant, au contraire, je trouve même plutôt plaisant d’écouter ces prières sur la plage car ça amène une touche d’exotisme et nous nous sentons vraiment au bout du monde.

 

Disons juste que ça peut parfois casser l’ambiance zen… en particulier lorsque la prière vous réveille très tôt le matin !


Ce matin, nous avons décidé de refaire le tour des Îles, nous partons de bonne heure pour éviter la foule. Nous avons misé sur le fait que les fêtards ne serait pas réveillés à cette heure ci. Et banco : y a beaucoup moins de monde !!!!

Pour le 1er spot : une épave  le Liberty 

Comme notre speed boot est positionné au dessus : nous la distinguons très bien depuis la surface : émerveillement instantané.

Le navire USAT Liberty, avant de devenir le site de plongée le plus célèbre de Bali, a une longue histoire. C’est un cargo de l’armée américaine, de 125 mètres de long, sorti des chantiers navals de Kearny, dans le New Jersey, en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, et affecté à des missions de fret transatlantiques. Il accomplit sa première traversée, de New York à Brest, avec une cargaison de chevaux, et effectue plusieurs autres voyages avant son désarmement en mai 1919.

En novembre 1940, le navire repasse sous commandement militaire. Quand les États-Unis font leur entrée dans la Seconde Guerre mondiale en décembre 1941, le Liberty se trouve dans le Pacifique.

Le 11 janvier 1942, lors d’une traversée entre l’Australie et les Philippines, avec un chargement de traverses de chemin de fer et de caoutchouc, il est torpillé par un sous-marin japonais, à une dizaine de miles nautiques (19 km) au sud-ouest du détroit entre Bali et Lombok.

Deux navires destroyers, l’un américain, l’autre néerlandais, tentent de le remorquer jusqu’au port de Singaraja, sur la côte nord de Bali. Mais le cargo, trop endommagé, prend l’eau. Décision est prise de l’échouer sur la côte est de Bali, à Tulamben, afin de pourvoir récupérer des éléments du navire et sa cargaison. Il reste là, dans la baie, jusque dans les années 1960.

Tulamben est juste au pied de l’impressionnant volcan Agung, qui se réveille début 1963. De violentes éruptions, accompagnées de secousses sismiques, d’explosions, de coulées de lave et de nuées ardentes, font quelque 2 000 morts et une centaine de milliers de sans-abri. Elles font aussi sombrer pour de bon le Liberty, qui se couche sur le flanc et glisse au fond de la baie.

Depuis, l’épave, brisée, y gît toujours, entre 4 et 35 mètres de fond, tout près du rivage. Le navire englouti est devenu un récif artificiel, colonisé durant plus d’un demi-siècle par d’innombrables coraux multicolores. Il abrite une faune très riche, où l’on trouve de tout, du plus petit (hippocampes pygmées, nudibranches, poissons scorpions, poissons feuilles, poissons fantômes, crevettes, murènes…) au plus imposant (poissons perroquets à bosse, bancs de carangues, napoléons, quelques requins et tortues…).


À gauche : le Liberty à sa sortie du chantier naval en 1918. À droite, le Liberty en 1941. (Photos : navsource.org)
À gauche : le Liberty à sa sortie du chantier naval en 1918. À droite, le Liberty en 1941. (Photos : navsource.org)

Le fond est très sombre, heureusement Nini à une bonne apnée. Pour moi qui n’arrive pas à descendre, ma visibilité est mauvaise. Mais même sans pouvoir complètement embrasser du regard ce mastodonte d’acier, je suis subjuguée. 

D’après Nini l’épave est recouverte de coraux, de gorgones, fourmillante de vie. Poiscaille à gogo, de toutes tailles, toutes couleurs…

Mais ce n’est pas évident de prendre des photos et je pense qu’il faudrait faire ce spot en plongée pour profiter pleinement de cette incroyable histoire. Le point le plus haut de l’épave est à 4 mètres de profondeur et elle va jusqu'à 35 mètres.


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