seychelles 2016
U'THAÏ FEMME CHEZ LES TORTUES
Parce que nos yeux à peine ouverts et déjà le ciel azur azur...
Nous sommes le jeudi 4 août.
Réveil en douceur, déjeuner au bord de la mer avant de nous installer dans une barque rouge en direction de l'inconnu.
Ce matin, nous allons sur Anse Saint José, découvrir " l'île Curieuse".
Avant de débarquer, on ne s'attendait à rien de particulier, rien de plus qu'une belle plage.
Mais quelle agréable surprise de voir à quelques mètres de nous une créature surgit de la préhistoire... UNE TORTUE TERRESTRE GÉANTE. Elle chemine lentement vers nous ! Elle est presque aussi grande que moi ;
puis, en détournant les yeux, nous en apercevons une seconde, puis une troisième et finalement toute une colonie.
Des dizaines de tortues géantes ont élu domicile ici, elles y sont nourries, soignées et identifiées.. Des enclos protègent même leurs œufs et leurs petits. 200 sont logées dans la nurserie et 100 de plus vivent dans le reste de l’île.
Elles sont peu farouches, gourmandes "surtout avec les bananes" et adorent se laisser caresser le cou !!!
Admirer ces tortues, de presque 100 ans, évoluant paisiblement, fut l'un des moments les plus forts de notre voyage !
Sur l'île de Curieuse, il n'y a ni village, ni hébergement, ni route, ni véhicule. Seuls quelques sentiers permettent de la parcourir.
L'île doit son nom à une goélette, "La Curieuse", envoyée en 1768 par l'explorateur français Marc-Joseph Marion du Fresne (dit "Marion-Dufresne") dans une mission de reconnaissance au cœur de l'archipel des Seychelles. C'est durant cette expédition que fut d'ailleurs découvert le palmier du coco de mer. Peu après sa découverte, l'île de Curieuse sert de léproserie (de 1883 à 1965) : plusieurs bâtiments sont construits pour accueillir le personnel soignant et les lépreux. Ces derniers sont ainsi écartés de tout contact avec la population pour éviter tout risque de contagion.
De ce fait, nous décidons de nous y rendre seuls en suivant un petit chemin, à travers la foret afin de trouver cet ancien dispensaire.
Sur le sentier, nous observons plusieurs espèces de crabes, certains sont énormes avec leurs pinces impressionnantes. Parfois, le sentier est jalonné de pontons en bois permettant de traverser les mangroves composées de plusieurs espèces de plantes (Bruguiera gymnorhiza, Avicennia marina, Xylocarpus granatum, Rhizophora mucronata, Sonneratia alba, ...). Après 1h de marche tranquille, nous arrivons à Laraie Baie, deuxième centre d'accueil de l'île.
Dès notre arrivée chez "le docteur" (comme ils disent), je réalise qu'il s'agit du lieu de rendez vous pour le barbecue prévu. D'ailleurs, les bateaux des autochtones sont déjà là, amarrés le long de la côte, ils se hâtent à nous préparer le repas.
Quant à nous, nous en profitons pour nous rafraîchir sur ce sublime rivage qui s'offre à nous... avec un sentiment de plénitude dès les premières brasses dans cette eau salée.
De loin, nous apercevons les locaux qui pêchent notre déjeuné, Barracuda au menu du jour. Pas de stress, pas de prise de tête, tout est facile ici, ils le font griller et c'est tout simplement délicieux. A ce moment là, on retrouve le vrai goût du poisson.
Une fois le repas dégusté, nous repartons profiter de cet immense lagon turquoise, le regard perdu devant ce paysage fabuleux avec l’envie de s’évader, se ressourcer , se retrouver, revivre.
5H plus tard, nous reprenons la mer pour découvrir un îlot aux alentours :l' îlot Saint-Pierre face à la plage Anse Volvert : c'est un empilement de rochers couronnés de quelques palmiers.
Le bateau nous jette directement en pleine mer, et il revient nous chercher plus tard dans la journée. Cet endroit ne se visite pas, il n'y a pas de plage, pas d’accès, je n'avais jamais vu ça !!!. Pour déposer nos affaires, nous devons escalader l'île, pas toujours facile pour quelqu’un comme moi, vu ma souplesse légendaire. Nous étions les seuls au monde sur notre bout de roche et ça fait quelque chose! C'est vraiment un endroit grisant que je n'aurais pas aimé rater : sous mes yeux j'avais cette terre venue d’ailleurs.
Durant une grande partie de l'après midi, je me suis retrouvée entre 2 crevasses, lâchée au milieu des rochers, chahutée par les courants capricieux. Dans cette petite crique, je me sentais pleinement heureuse. Avec mon masque, j'ai admiré des gros poissons multicolores. La plupart des coraux sont morts mais la diversités des "énormes" poissons (ange, linéatus, perroquets) habitant ici, m'ont fait oublier le reste.
